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Groupe de musique Mes Aïeux |
(Sur l’air de la chanson « Remède
Miracle »[i] du
groupe québécois « Mes Aïeux »[ii])
Une pilule, une p’tite granule, une
crème, une innovation
Y’a rien de mieux mon vieux si tu te
sens malade !
Une pilule, une p’tite granule, une
infusion, une innovation
Y’a rien de mieux fiston pour te
r’mettre su’l’piton.
Est-ce que l’innovation peut vous
guérir? Eh bien, si votre entreprise
souffre de paranoïa… Oui !
Premièrement, laissez-moi vous
expliquez ce qu’est qu’une entreprise aux prises avec une névrose de style
paranoïque, tel qu’expliqué par les auteurs de l’ouvrage de « L’entreprise
névrosée »[iii],
Kets De Vries et Miller :
Il s’agit de
l’un des cinq styles névrotiques des entreprises et de ses leaders : paranoïque, compulsif, théâtral, dépressif et
schizoïde.
Le style
paranoïque se dit des dirigeants d’organisations dont le souci premier est le
renseignement et la surveillance du monde externe. Ces dirigeants voulant
contrôler l’environnement externe de l’organisation, cette dernière tend alors
vers le repli sur elle-même, et de ce fait se méfie de tout élément extérieur,
en particulier ses concurrents.
L’organisation
paranoïaque, guidée par des dirigeants suspicieux et outrageusement méfiants
d’autrui, risque de percevoir une réalité altérée par la recherche excessive de
motifs cachés et de complots au point de devenir réactionnaire et de riposter à
tout ce qu’elle perçoit comme une menace. Toutefois, bien qu’elle soit
sensible à son environnement, l’organisation paranoïaque ne prend plus de
risques, même si ceux-ci pourraient la faire progresser !
Dans ce style névrotique,
« l’innovation est perçue comme déviante, car elle bouleverse l’ordre des
choses »[iv].
Lors de ma recherche sur les cinq styles
névrotiques énoncés plus haut, j’ai eu la chance de lire la biographie intitulée
« Only the paranoid survive: how to exploit the crisis points that
challenge every company»[v],
de l’ancien président d’Intel Andrew Grove.
Son exemple présente une des pistes de solution pour éviter la dérive du
style paranoïaque.
Pour éviter les dommages que peuvent
causer des leaders paranoïaques dans les domaines technologiques, Grove
explique qu’ils doivent apprendre à garder une attitude offensive, à remettre
en question leur première perception et à prendre des risques, car c’est
l’innovation continuelle qui permettra de faire progresser l’entreprise. Si les
dirigeants paranoïaques sont capables de faire la distinction entre une
catastrophe et une opportunité, ils seront en mesure de faire croître
l’entreprise en saisissant les opportunités.
En modelant sa paranoïa sur les
enjeux stratégiques globaux de sa compagnie et sur l’innovation, Grove a réussi
à focaliser son attention sur ce qui était le plus important pour la survie de
son entreprise et ainsi se guérir de sa névrose.
Pour conclure, si vous avez un
patron aux prises avec cette névrose, n’oubliez pas de fredonner : « Une
pilule, une p’tite granule, une crème, une innovation… » Dans votre tête ;-)
Si vous connaissez d’autres cas
célèbres, n’hésitez pas à m’en faire part!
[i] Mes Aïeux, “Paroles
Remède Miracle - Mes Aïeux,” Www.parolesmania.com, accessed February 16,
2014,
http://www.parolesmania.com/paroles_mes_aieux_11881/paroles_remede_miracle_403378.html.
[ii] “Mes Aïeux,” Wikipédia,
February 15, 2014,
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mes_A%C3%AFeux&oldid=101112314.
[iii] Manfred F. R. Kets
De Vries and D. Miller, L’entreprise névrosée (France, Paris: Mc Graw
Hill, 1985).
[iv] Jean-Marc Sauret, “Il
y a quelque chose de paranoïaque dans les organisations bureaucratiques,” Il
y a quelque chose de paranoïaque dans les organisations bureaucratiques,
March 19, 2013,
http://jmsauret-managerconseil.blogspot.ca/2013/03/il-y-quelque-chose-de-paranoiaque-dans.html.
[v] Andrew S Grove, Only
the Paranoid Survive: How to Exploit the Crisis Points That Challenge Every
Company (New York: Currency Doubleday, 1999).
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