mercredi 30 avril 2014

L’exode de l’innovation des régions rurales


Lors de mon dernier article sur l’innovation, je vous ai parlé des systèmes nationaux d’innovations.

J’aimerais revenir sur ce sujet afin de vous donner un complément d’information, concernant l’innovation dans les grandes villes des pays industrialisés.  J’ai extrait celles-ci d’une recherche du professeur Jorge Niosi [i].

Dans cette recherche, on explique que l’innovation a lieu, le plus souvent, dans les grandes agglomérations, et que le Canada ne fait pas exception à la règle. Ce sont dans les plus grandes régions métropolitaines de recensements (RMR), Toronto et Montréal en tête, que se concentre la plus grande partie des dépenses industrielles, des établissements et des chercheurs actifs en R-D et des brevets industriels.
 
Grâce à leurs recherches, les auteurs ont confirmé les deux hypothèses suivantes.
  1. Plus la RMR est grande et plus elle est diversifiée sur le plan industriel.
  2. Les plus grandes RMR comptent plus de R-D par habitant.
 
Deux autres hypothèses ne purent être infirmées ni confirmées scientifiquement, quoiqu’elles semblent logiques :
  1. Les entreprises installées dans les plus grandes RMR sont plus innovantes (elles produisent plus de brevets par unité de dépense en R-D)
  2. Les RMR plus diversifiées obtiennent plus de brevets par habitant

On peut voir la répartition par grande ville canadienne dans le graphique suivant, et que le résultat correspond aux dires des chercheurs.

 
Ceci nous aide à mieux comprendre les décisions des gouvernements lors de l’attribution de leur contribution à l’investissement en innovation, même s’il est dommage de constater que ceci n’aide en rien les régions rurales ou semi-rurales…




[i] Jorge Niosi and Michel Bourassa, “L’innovation dans les villes canadiennes” (Département de management et technologie, UQAM, 2008), http://chairetechno.esg.uqam.ca/upload/files/realisations/articles/niosi_bourassa_2008.pdf.

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